La révolution tunisienne : réflexions, liens, livres...

Publié le par passions et actu

« Bravo et gloire au peuple de Tunisie,

qu’il parvienne à concrétiser son rêve de démocratie et de liberté »

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Une  semaine que la Tunisie a enclenché son mouvement vers la liberté.

Personnellement,  impression un peu  étrange  en face d’une révolution tout en contrastes et de la volonté  pleine d’assurance de ce pays pour afficher le caractère paisible, et la  grande mansuétude de sa population.

On s’embrasse, on embrasse les policiers qui demandent pardon à la population. On jure que la Tunisie n’est pas l’Iraq... et que jamais ils ne sombreront dans le chaos ou dans l’extrémisme. Presque trop d’images, presque trop  d’assurance. 

Le peuple revendique la liberté de mener à son terme la révolution entreprise. Mais la population tunisienne est bien seule dans le monde arabe. Les tunisiens sont dans la tête et le cœur de tous les peuples arabes ( qu’ils soient d’ Algérie, du Maroc, de Jordanie, de Lybie… ) mais assurément pas dans le cœur des dirigeants de ces pays.

Le général Rachid AMMAR, en refusant de tirer sur la population civile a incontestablement été un élément déclencheur de la révolution.  Plus que la pression de la rue.  Le château de cartes s’est écroulé. La grande nouvelle annoncée pour le vendredi 14 janvier au soir a été le départ,  plus exactement la fuite de Ben Ali ( de l’or « plein ses bagages » ). Pendant 23 ans le pays a été allègrement pillé par un régime semi-mafieux ( semi-mafieux dans la mesure où, contrairement à la mafia, le clan Ben Ali ne s’est jamais entretué… ).

Jusqu’au bout la France sera restée parfaitement aveugle à ce qui se passait, refusant ( ? ) de considérer la légitimité du peuple tunisien à s’émanciper de ce régime.

 

Qui donc a dit qu’on ne pouvait croire à un effet « domino » pour les pays voisins ? Le peuple de Tunisie  a une histoire et un socle différent des autres pays arabes,  un niveau d’ éducation élevé de sa jeunesse. Socle commun :  la proportion très importante de la jeunesse dans la population, la précarité et le manque d’espérance de cette jeunesse… 

La Tunisie a ouvert une brèche dans laquelle s’engouffre le souffle de l’espoir, le souffle de la liberté. Une liberté qui n’est pas réservée « qu’aux autres ». C’est immense, c’est  enivrant pour eux.  Mais leur espoir fait peur si le soutien extérieur leur faisait défaut. D’où mon sentiment étrange face à la révolution tunisienne. 

Ce sont là quelques réflexions « lambda ». Je me demande comment  on lira demain l’histoire qui est en train de se faire aujourd’hui.

Avec toutes ses incertitudes et ses risques  pour les populations, l'histoire est évidemment à suivre au plus près.

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* http://www.lemonde.fr/afrique/article_interactif/2011/01/19/l-onde-de-choc-de-la-revolution-tunisienne-du-maroc-au-yemen_1467602_3212.html

 * http://www.rue89.com/2011/01/22/manifestations-en-algerie-le-pays-est-mine-de-toute-part-186938

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Livres et sites/

http://livre.fnac.com/a2683683/Moncef-Marzouki-Dictateurs-en-sursis

 ( le danger islamiste sert sans doute trop souvent de paravent à des dictatures et comme le disait l'auteur interrogé sur France Info, s' il est difficile de travailler avec des partenaires, la France ( en l'occurence ) va devoir apprendre à le faire ).

 http://www.amazon.fr/r%C3%A9gente-Carthage-Nicolas-Beau/dp/2707152625/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1295719671&sr=1-1

 ( La régente de Carthage, de Nicolas Beau, ancien journaliste du Canard Enchaîné - analyse acérée d'une fin de règne )

 

et enfin /

http://www.islam.wikibis.com/hamadi_redissi.php

 http://africa.jeuneafrique.com/francois-soudan.html ( François Soudan, Directeur du magazine Jeune Afrique,  est convaincu de l'évolution positive de la Tunisie après les débordements inhérents aux révolutions. )

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 Mohammed Ghannouchi et le Gouvernement de transition ( http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_tunisienne_de_2011 ).

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans FAITS D'ACTUALITE

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