VIOLENCES, HM, VIVRE ET TRAVAILLER/ Vrai mentor ou faux mentor ? ...
Dans un livre intitulé "Les clés de la réussite au travail", le mentor en entreprise est défini ainsi :
" Un mentor est une personne bien placée qui va aider quelqu'un à exploiter des possibilités que la personne avait peut être elle-même toujours ignorées.
Le mentor apporte conseils et soutien dans les bons moments, comme dans les moments les plus difficiles.
Le mentor peut être :
- un dirigeant influent de votre entreprise, comme
- un ami proche qui a de bons contacts dans le milieu des entreprises, etc ...
Le mentor est tout simplement un guide qui vous empêche de commettre des erreurs et vous aide en fait à progresser.
" C'est une des grandes joies de la réussite professionnelle que d'aider des hommes et des femmes à s'épanouir" ( combien devraient réfléchir à leur attitude au contraire délibérément destructrice : "peaux de banane" ... jusqu'à l'innommable ).
Je poursuis la lecture ...
"L'aide d'un mentor ne doit s'assortir d'aucune obligation, d'aucune sorte. Faites bien attention qu'il ( ou elle ) ne finisse par réglementer votre vie et prenne les décisions à votre place.... Ecoutez attentivement les conseils de votre mentor si vous avez la chance d'en avoir un. Mais restez toujours seul(e) juge de les suivre, ou non.
Poursuivons ...
"Il arrive que le mentor se mette à critiquer sévèrement son ou sa protégé(e). Rien de ce qu'il ( ou elle ) fait ne semble satisfaire son conseiller et ...CELA PEUT TRES MAL TOURNER. Pour une raison ou une autre le mentor cherche à se protéger en imposant des contraintes insurmontables ! "
Que faire dans une telle situation ? Dans votre propre intérêt, détachez vous de votre mentor. Ne croyez pas, ne croyez plus ce qu'il vous dit. Ne perdez pas un temps précieux ( parfois de longs mois ) à vous remettre en question, à douter de vous en raison de ses critiques multiples, répétées, incessantes, contradictoires ...
Ecartez-vous de celui qui fut un temps, peut-être, un vrai mentor.
"Un vrai mentor restera honnête, amical et désintéressé".
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J'ai hésité sur la catégorie dans laquelle "classer" cet extrait de lecture.
Si vous avez la chance d'être appuyé, conseillé par un vrai mentor, tout va pour le mieux ! Mais si la situation se retourne inexplicablement, écartez-vous en effet rapidement.
Et puis autre cas de figure possible : il n'y a pas, il n'y a jamais eu aucun mentor ou autre conseiller en face de vous ...
Et j'en viens à la raison qui m'amène à classer cet article dans la rubrique "violences, HM" :
Vous pouvez avoir en face de vous une hiérarchie, des collègues ... qui déploient là un véritable écran de fumée entre vous ( pris en fait dans une spirale de destruction professionnelle et/ personnelle - le harcèlement qui n'en a entendu parler ? ) et un entourage qui pourrait vous porter aide et assistance s'il comprenait la situation. Et dont il convient là aussi de "brouiller" les capacités d'observation et d'analyse ...
Le harcèlement moral ne serait "rien" si les personnes pouvaient librement quitter leur poste ( d'une part ) et en trouver un autre ( d'autre part ). S'il n'y avait une véritable campagne de destruction faite de mille "riens" ... tellement "riens" que lorsque les personnes prennent conscience de l'anormalité de la situation, elles réalisent en même temps qu'elles sont "usées" ( parfois trop pour arriver à rebondir comme elles le voudraient ). Tellement "riens" en apparence qu'il est impossible d'arriver à trouver les mots pour exprimer la folie de pervers en mal de destruction ... sans passer soi-même pour "fou".
Pour ceux qui personnellement, ou par personne interposée n'ont jamais connu une telle spirale, je certifie que la teneur de ce court "billet" est rigoureusement le reflet d'une certaine réalité.
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/www.jidv.com/njidv/index.php?option=com_content&view=article&id=188:le-harcelement-moral-au-travail-en-2003&Itemid=405
Le 3 avril dernier, un reportage a été diffusé sur FR3, dans le cadre de l'émission "J'en fais mon affaire" ( à 23 h ), avec les journalistes Karine Duchauchoy, Mathieu Aron et Anne-Sophie Martin.
Stéphane tagliavacca ( cf site : www.harcelementautravail.over-blog.com ) y était interviewé, comme d'autres anciens salariés, du privé ou du public.
Le député UMP, Jean-Michel FOURGOUS répondait ainsi au journaliste qui l'interrogeait à propos du harcèlement moral au travail : " si quelqu'un est harcelé, eh bien il n'a qu'à démissionner".
L'émission n'était pas très longue, et un tel sujet ne peut être traité en quelques mots. Mais comme le faisait remarquait la journaliste lors de l'émission, le harcèlement moral pour ce monsieur ne paraît manifestement pas être un problème ...
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Aujourd'hui, 1 arrêt de travail sur 5 serait lié à des faits de harcèlement.
25% ( chiffre officiel ... ) de cadres sont aujourd'hui touchés par ce fléau.
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Des recommandations écrites, diffusées dans un certain nombre d'entreprises ont été soumises pour avis, lors de l'émission, au Président de la CGPME ( lui-même chef d'entreprise ). Selon ces "recommandations" faites aux équipes d'encadrement, il s'agit "d'effrayer", de "faire peur", etc, etc ...
Avis du Président de la CGPME : il s'agit là d'imepties contre-productives qui conduisent à terme tout droit dans le mur. En aucun cas de management !
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Comme le rappelait un avocat interrogé : "lutter contre le harcèlement moral est un devoir à la fois moral et social"
Pourquoi, selon le constat renouvelé des journalistes ayant enquêté sur le sujet : "Au sein même des D.R.H, personne ne bouge" ? Pourquoi " Partout on constate une mauvaise foi généralisée" ?
Pourtant le texte de loi est clair : le harcèlement moral constitue une faute inexcusable de la part de l'employeur, qu'il soit directement ou non l'auteur des faits" ...
A suivre ...