La viande : vivre avec ? vivre sans ? Qu'en pensent médecins et nutritionistes ? Et les philosophes ? Réalité d'une filière aux chiffres exponentiels...

Publié le par passions et actu

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Préambule/
  
(...) Tout d'abord, un double constat de base est posé :
On aime les animaux.
Pourtant, on mange de la viande.
Donc, on aime aussi les animaux morts.
 
... Constat paradoxal... début d'une prise de conscience personnelle et d'une vaste enquête au bout de laquelle il n'y a pas d'autre choix que de devenir végétarien.
  
Mais devenir végétarien ne peut qu'être une décision individuelle (...). Démarche et conclusion générale
 
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Réflexion, démarche personnelle, non un combat... sanglant.
  
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Sites web
 
 
 
 
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Selon l'Insee, un Français consomme 1,5 fois plus de viande et trois fois plus de poisson qu'un Allemand.
Globalement, les Français sont parmi les plus gros consommateurs de viande en Europe...
 
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Végétarien intégriste, végétarien éthique, végétarien politique
( Source/ Directmatin.net )
 
Dans son livret "Apologie du carnivore" ( paru aux éditions Fayard ), le philosophe Dominique LESTEL critique la position de "l'intégriste" qui prétendrait interdire la consommation d'animaux au motif qu'il ne faudrait pas les tuer, assimilant en outre un peu rapidement le fait de faire souffrir l'animal et celui de le tuer.
 
A l'inverse, il y a le "carnivore" qui ne ferait que réaffirmer sa propre animalité en considérant les cycles de vie et de mort comme imbriqués et parfaitement naturels pour tout être vivant.
 
Quant au végétarien politique, il décide de ne pas manger de viande pour ne pas cautionner l'horreur de l'élevage industriel et la destruction de l'environnement - refus  qui s'impose comme une nécessité vitale.
 
En fait Dominique LESTEL se demande si finalement la solution ne serait pas de devenir un "végétarien politique", occasionnellement et rituellemement carnivore.
Le philosophe ajoute que "vouloir minimiser la souffrance subie par l'animal est un impératif moral légitime".
 
La journaliste Rafaële Rivais nous rappelle de son côté que la consommation de produits carnés dépasse les recommandations des nutritionistes. On y cherche encore une source de vigueur et de santé. Cependant, le végétarisme prospère, encouragé par la malbouffe, ou par philosophie.
 
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Autres Livres qui traitent de la filière "viande"...
  
( " Que vous demandiez ou non à être convaincu, impossible de ne pas y penser quand on fait ses courses" ) /
  
 
- Bidoche
( ou - l'industrie de la viande menace le monde )
Ed° 111 / Les Liens qui libèrent - 21 e
 
= ... "Comment des animaux sont ils devenus des morceaux de choses, de marchandises ? A la suite de quelle rupture mentale a-t-on accepté la barbarie de l'élevage industriel ? Pour quelle raison folle laisse-t-on la consommation effrénée de ce produit plein d'antibiotiques et d'hormones menacer la santé humaine (... ) Qui en est responsable ? Y a t il des coupables ? La réponse n'a rien d'évident, mais elle existe..."
 
- Fondements éthiques pour une alimentation végétarienne
de Helmut Kaplan
Ed°  de l'Harmattan - 17 e
= "Après avoir défini très précisément le principe d'égalité, l'auteur démontre comment racisme, sexisme et spécisme sont de la même veine. Il montre ensuite tout ce que les humains et les autres animaux ont en commun, analyse les zones de friction et d'entente entre les protecteurs des animaux et s'interroge sur le sens à donner au concept de "dignité humaine".
"Pour les défenseurs des animaux, cette oeuvre est une mine d'informations, d'arguments percutants et qui s'avère toujours utiles pour faire face à des réactions hostiles, hautaines, ou tout simplement sceptiques"
 
- Ces bêtes qu'on abat
( Journal d'un enquêteur dans les abattoirs français - 1993/ 2008 )
de Jean-Luc DAUB - Préface de Elisabeth de Fontenay
Ed° de l'Harmattan ( 23, 50 euros )
 
- Faut-il manger les animaux ?
de Jonatha Safran FOER
Ed° de l'Olivier - 22 e
 
= "Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons ?... Souvenirs d'enfance, données statistiques, arguments philosophiques JSF interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête.
Expédition clandestine dans des abattoirs, recherche sur les dangers du lisier de porc, visite d'une ferme où l'on élève les dindes en pleine nature... Tous les degrés de l'abomination contemporaine... JSF se penche sur les derniers vestiges d'une civilisation qui respectait encore l'animal...
Livre qui a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe".
 
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Bien entendu, il n'est pas possible de lire tous ces livres.  En ce qui me concerne je tâche de finir celui de Jonathan Safran FOER. j'en reparlerai autant que possible.
 
Par ailleurs, j'ai eu l'occasion d'entendre à la radio Helmut KAPLAN...
 
Tout d'abord, un double constat de base est posé : on aime les animaux.
Pourtant, on mange de la viande.
Donc, on aime aussi les animaux morts.
 
... Constat paradoxal... début d'une prise de conscience personnelle et d'une vaste enquête au bout de laquelle il n'y a pas d'autre choix que de devenir végétarien.
Mais, ajoute l'auteur, devenir végétarien ne peut qu'être une décision individuelle - rejoignant en cela les démarches et la conclusion générale.
 
Ainsi, quelles que soient les sources, toutes différentes, les conclusions sont identiques.
 
 
 
Pour Helmut KAPLAN, la question n'est pas d'être ou de ne pas être végétarien. La question est : y a t il une justification absolue à l'holocauste de milliers d'animaux  ( "entre les mains de véritables tortionnaires" )... pour le seul bénéfice d'un secteur industriel et commercial qui génère des bénéfices qui se chiffrent... en milliars. Et cela alors même que ceux qui ne mangent pas de viande se portent plutôt mieux ?...
Son livre refléte  une prise de conscience réfléchie, étayée, solide.
 
 
 
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Précurseurs/
Lamartine peint par Decaisne (musée de Mâcon)
( wikipédia )
 
* Lamartine (1790/ 1869 )
 
"Ma mère était convaincue et j'ai gardé à cet égard ses convictions, que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est l'une des plus déplorables et des plus honteuses infirmités de la condition humaine, que c'est une de ces malédictions jetées sur l'homme.
Elle croyait et je crois comme elle que ces habitudes d'endurcissement du coeur à l'égard des animaux les plus doux, ces immolations, ces appétits de sang, cette vue des chairs palpitantes, poussent les instincts du coeur à la cruauté et à la férocité".
* Platon
 « Si l'on entend par âme la partie incorporelle de l'être, le siège de la sensibilité, de l'entendement et de la volonté, la source des pensées, des attachements et des passions, le sujet commun de toutes les modifications affectives et intelligentes de la conscience, oui, les animaux ont une âme. Si l'on entend par âme le courage, les sentiments élevés, les instincts généreux d'une individualité considérée du point de vue moral, oui, les animaux ont une âme. Si l'on entend par âme un principe immatériel, mais cependant subtil et substantiel, se séparant du corps à l'heure de la mort; si l'on entend par âme un double de l'être à la ressemblance du vivant qu'il fut et lui permettant de continuer à vivre dans un autre monde, oui, les animaux ont une âme. Je dirai plus, l'animal est une âme : animal est anima».
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Autres recherches et réflexions ( de Contemporains ) à suivre...

Publié dans FAITS D'ACTUALITE

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