Septembre 1914/ "L'épopée des taxis de la Marne"... "symbole d'unité et de solidarité nationale" (+ photos et vidéos très intéressantes et pas trop longues)
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1914-1918, franceinfo y était. 7 septembre 1914 : Les taxis de la Marne à la rescousse
Grégoire Lecalot Grégory Philipps Radio France Nous sommes le 7 septembre 1914. La victoire va-telle arriver en taxi ? Plus d'un millier de taxis parisiens roulent en ce moment même vers le fron...
FRANCE INFO comme si ils y étaient...
Extrait d’un article de Catherine Lejeune
2 septembre 1914 /
Les nouvelles du Front sont alarmantes : Arras, Amiens, Compiègne sont tombées. L'armée allemande est à 50 kilomètres de Paris.
Les Parisiens fuient. En train. En voiture particulière. En taxi...
Les archives nationales, les trésors du Louvre et des autres musées, l’or, les fonds de la Banque de France ont été déménagés en camions.
11 heures du soir /
Le gouvernement et les parlementaires partent pour Bordeaux à bord d’un train spécial. Le Président POINCARE les a précédés
¨Paris désormais est sous la seule autorité de son gouverneur militaire, le Général GALLIENI, nommé à ce poste une semaine plus tôt.
Il a 65 ans, il vient de perdre sa femme. Le chagrin, la maladie dont il souffre l’emporteront deux ans plus tard.
Joffre est à la tête des armées.
GALLIENI a suivi la ruée foudroyante de l’armée allemande sur le sol français.
Entre les lignes des communiqués officiels annonçant que « les forces allemandes paraissent avoir ralenti leur marche" GALLIENI a compris qu’en fait elles poursuivaient leur avancée.
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JOFFRE et le ministre de la guerre voulaient déclarer Paris ville ouverte pour éviter sa destruction, mais GALLIENI a obtenu de haute lutte qu’on l’autorise à défendre la capitale.
Il n’a ni armes, ni hommes, ni matériel, ni vivres, ou si peu.
« Quand le ministre de la Guerre m’a quitté – écrit GALLIENI – il m’a regardé comme un homme qu’il ne devait plus revoir ».
GALLIENI improvise tout, puisque rien n’a été prévu pour défendre Paris.
« J’ai reçu mandat de défendre Paris contre l’envahisseur. Ce mandat, je le remplirai jusqu’au bout ».
Il fait appel aux Parisiens restés dans la capitale. Il réquisitionne 100 000 territoriaux (lesquels restent à la disposition de l’armée durant 6 ans après avoir rempli leurs obligations militaires).
Il fait réunir 10 000 pelles et pioches au nord de Paris. Il fait creuser des tranchées de protection. Il fait remettre en état les fortifications
( http://www.musee-du-genie-angers.com/fpdb/10232337-doc-fiche-11.pdf )
Il réquisitionne 450 chauffeurs de taxi qui - par tiers - formeront une réserve permanente chargée de transporter des munitions vers les forts de la banlieue nord. Ils ravitailleront aussi la 6ème armée du Général MAUNOURY,
repliée sur Paris.
Un flot de réfugiés arrivent, venant des départements du Nord
l'armée allemande avance par terre. Son aviation bombarde Paris et lance des tracts invitant les Parisiens à se rendre.
3 septembre 1914, au matin /
Paris se prépare à l'assaut. La cavalerie allemande est à 30 km. Mais brusquement elle oblique vers l'Est.
Le commandant de la 1ère armée allemande veut prendre en étau les troupes françaises, dont l'aile nord fait face aux autres troupes allemandes....
En marchant vers l'Est, la cavalerie allemande offre son flanc sud à découvert. GALLIENI voit immédiatement le parti a en tirer.
Il demande à JOFFRE l'autotrisation de lancer l'armée MAUNOURY à l'assaut. Pas de réponse. Il en prend alors l'initiative, devenant ainsi un rebelle. Vainqueur, il sera pardonné - vaincu, il sera fusillé.
Très vite les hommes de MAUNOURY sont en difficulté. Des renforts ? Les seuls sont ceux d'une division coloniale débarquée à Pantin le 5 au soir. Or ils se sont battus en Lorraine, se sont rempliés, ont rejoint leurs cantonnements à pied. Ils sont à bout de force.
Comment leur faire parcourir 50 km jusqu'à Nanteuil-le- Haudouin !
Les voies ferrées ne sont pas sûres, il ne reste que 25O véhicules militaires. Alors...
GALLIENI ordonne que 1200 taxis soient rassemblés pour aller chercher les soldats sur leurs cantonnements. Il est 11 heures du soir.
Ce sont 160 voitures (10 taxis + 150 véhicules militaires) qui réussiront à quitter Paris au milieu de la nuit.
Au matin, 500 autres véhicules seront réquisitionnés. Au milieu de véhicules militaires, d'autobus, les taxis emportent chacun 4 à 5 hommes vers le front.
Les taxis ne sont pas équipés pour rouler sur des routes de campagne et les pannes mécaniques, les crevaisons sont nombreuses.
Parvenus à destination, ils font demi-tour pour aller chercher d'autres soldats.
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les taxis de la Marne transportèrent ainsi près de 5000 hommes jusqu'à Nanteuil le Haudoin. Des hommes qui sauvèrent l'aile gauche de l'armée de MAUNOURY.
Une goutte d'eau, compte tenu des forces en présence. Mais cela permit de renverser les rôles, contraignant les allemands à un repli sur 245 km, de Meaux à Chalons.
le 13 septembre, les lignes se fixèrent le long de l'Aisne. Une guerre de positions allait durer quatre ans.
Le haut commandement s'attribua le bénéfice de l'initiative de GALLIENI.
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Les taxis de la Marne sont les taxis parisiens réquisitionnés par l'armée française lors de la première bataille de la Marne, les 6 et , pour transporter les hommes d'une brigade d'infanterie ...