ARMISTICE / 1er août 1914 " Aux Armes " - 11 novembre 1918 "Armistice" ( extrait "2000 ans de vie quotidienne en France" + liens herodote.net ) - Survol de quelques faits marquant le XXème siècle - Et demain ?
"Après quelques folles journées de surenchères,
ce samedi 1er août 1914, tous les clochers de France sonne
à toutes volées le tocsin"
Un mois plus tard....
"Les taxis de la Marne"
4 ans plus tard, l'armistice
Extrait "2000 ans de vie quotidienne en France"
"Samedi 1er août 1914, vers six heures de l'après-midi je regardais la cascade des grands toits aux tuiles patinées, jusqu'aux ardoises des quartiers situés plus bas et, tout au loin, au creux des montagnes, les clochers des villages.
J'étais venu dans ce coin de Bourgogne que j'aime. Soudain, au dehors, j'entendis un roulement de tambour suivi d'une vague rumeur.
Au même instant ma porte s'ouvrit :
la guerre ! On affiche l'ordre de mobilisation, allons voir !
J'ai entendu dépeindre depuis le joyeux enthousiasme de la mobilisation. Mais la première nouvelle fut ce qu'elle devait être, affreuse
Les cloches des villages s'étranglaient à sonner un tocsin d'épouvante. Jamais elles n'avaient annoncé pareil incendie, pareille inondation, pareil fléau.
Eh bien, eh bien ! me cria une marchande qui aurait dit cela ?
Tout le monde le disait, personne n'y croyait répondis-je
Des morts, des blessés, il y en aura bien 450 000, croyez vous pas ? Nous ferons une ambulance de ce magasin.
L'ennui, c'est le parquet. A cause du sang vous comprenez. Enfin, à la guerre comme à la guerre, soupira-t-elle.
La population courait les rues, formait des groupes. S'éparpillait, rentrait, sortait : tout le monde avait l'air d'avoir perdu quelque chose. Ainsi va le peuple des fourmis dont on vient d'enlever la pierre qui protégeait leur nid.
La guerre ! Spectre sanglant.
Je pressentais tout ce qu'elle allait casser.
Des gens me poursuivaient en braillant que c'était la faute de la République,
que le ciel allait enfin nous châtier (...)"
Extrait "2000 ans de vie quotidienne en France"
La vie à l'arrière
"Au cours du premier mois de guerre, les Français connaissent des moments difficiles et angoissants : dix départements sont laissés à l'ennemi par l'armée. Mais en septembre 1914, les Allemands sont contraints au recul sur une partie du front. C'est la victoire de la Marne. La confiance renaît.
L'économie doit soutenir l'effort de guerre. Dans les manufactures, les postes, les banques, les transports... les femmes prennent la relève.
L'arrière connaît des pénuries : le charbon manque, le sucre se fait rare, la viande est rationnées, mais rien de comparable
avec les grandes privations de 1870,
malgré la rigueur exceptionnelle de certains hivers
où la Seine charrie des glaçons...
29 janvier 1916/ un zeppelin largue dix-huit bombes
à Paris, sur Ménilmontant,
1918 / la Grosse Bertha (canon à longue portée) bombarde la Capitale.
On protège les monuments et les statues sous des sacs de sable.
Paris a un air lugubre.
Toute une littérature voit le jour pour maintenir le moral de l'arrière, quitte à censurer les mauvaises nouvelles. Et l'écart va grandir entre la réalité de la guerre,
vécue par les soldats au front,
et la manière dont elle est dépeinte à l'arrière"
- La Première Guerre mondiale allait coûter la vie
à près de 18, 6 millions de personnes,
militaires et civils confondus
- Le score de cette Grande Boucherie allait être pourtant dépassé
par la Grippe Espagnole : près de 50 millions de morts à travers le monde
- Et puis il y eut les "Années Folles"
... jusqu'au début des années 1930
et la montée inexorable des extrémismes.
- Jusqu'à "l'explosion" de la Seconde Guerre Mondiale.
Dès 1945, le fameux BABY BOOM...
- & les TRENTE GLORIEUSES - de 1945 à 1975
Pourtant Guerres d'Indochine, d'Algérie
...
Et puis des années de paix, de "pain, blanc",
comme disaient des professeurs à leurs élèves des années 1970
"Profitez-en" ajoutait certain professeur d'histoire, songeur,
face à ces jeunes élèves.
ET PUIS...
Crise économique,
Crise sanitaire,
Crise identitaire
Crises...
- Veille des vacances de la Toussaint 2020,
dans une ville paisible d'Ile-de-France
Deux adolescents de 14 et 15 ans acceptent d'être payés
pour désigner un professeur Samuel PATY
à la vindicte d'un individu qui leur dit vouloir le frapper...
En ce jour d'armistice, on pense à ces "autres temps"
où des jeunes de 14 et 15 ans,
tout en continuant à aller au collège, au lycée,
ont décidé de faire de la résistance. Rétrospectivement, comme le dit la chanson...
" Alors admiration" ...
Et demain ?
francois (11-11-2018 21:09:29) " ...il [Ludendorff] veut transférer aux civils la responsabilité de la défaite et que " ceux qui nous ont mis dans cette situation se chargent de nous en sortir !...
https://www.herodote.net/11_novembre_1918-evenement-19181111.php