2/2 - "Marley et moi" de John Grogan + "We are the Champions"
"Je commençais à travailler sérieusement avec Marley. Ma mission impossible personnelle était de dresser ce chien. Sans me soucier des nuits courtes, je me levai à l'aube et, avec Patrick dans sa poussette tout terrain, j'emmenai Marley là où il aurait suffisamment d'espace pour travailler. Assis. Couché. Debout. Au pied. Nous nous exerçames encore et encore. Au cas où Marley ne comprendrait pas l'importance de la situation, je ne cessais de lui répéter : "on n'est pas là pour plaisanter, Marley. Allez, au boulot !" Patrick battait des mains et encourageait son compagnon au pelage jaune.
Le jour où je retournais au cours de dressage, Marley n'avait plus rien du délinquant juvénile que j'avais emmené avec moi la première fois. Cette fois, pas de bonds intempestifs sur les autres chiens (ou du moins très peu) - pas de course effrénée à travers le parking - pas de reniflements embarrassants des parties génitales des autres propriétaires.
Après huit séances, Marley marchait au pas à mes côtés et obéissait sans sourciller à tous mes ordres. Il était même heureux - disons même franchement surexcité - de coopérer. A la fin de la soirée, le dresseur - une charmante jeune femme qui était l'antithèse de Miss Dominatrix (la première dresseuse de Marley), nous remit le diplôme de Marley. Il avait passé avec succès le niveau élémentaire. Il était le septième de la classe (il n'y avait que huit chiens dans le groupe... et le huitième était un pit-bull psychopathe). Mais je reçus ce diplôme avec fierté. Marley, notre incorrigible et indomtable chien, avait réussi un examen.
Sur le chemin du retour, j'entonnais WE ARE THE CHAMPIONS. Marley, sensible à ma joie et à ma fierté, se mit à me lécher les oreilles. (...)
Un matin, peu de temps après que Marley eut abandonné sa manie de sauter sur les gens, je me réveillai à côté de ma femme. Elle était revenue. Ma Jenny, la femme que j'aimais et qui avait disparu dans un brouillard épais, avait recouvré ses esprits. Aussi soudainement que le baby blues l'avait submergée, il avait disparu. C'était comme si elle avait été exorcisée de ses démons. Ils étaients partis. A tout jamais.
Courageuse et forte, elle ne se contenait pas de s'occuper de deux jeunes enfants, elle se dévouait à leur bien-être.
Marley était revenu dans ses bonnes grâces et leur amitié reposait sur des bases solides. Un bébé sur chaque bras, Jenny se penchait pour l'embrasser. Elle lui envoyait un bâton et lui gardait le jus de viande de nos hamburgers. Elle dansait avec lui quand une chanson lui plaisait à la radio. Le soir, quand Marley était calme, Jenny s'allongeait par terre à côté de lui, sa tête contre son cou.
Jenny était de retour. Merci mon Dieu, elle était de nouveau avec moi."