Fondation Brigitte Bardot/ vaches hublots, fermes usines, incarcération des animaux d'élevage"... tant de non sens (!) au fond de nos assiettes, via les abattoirs de l'horreur en plein 21ème siècle. Alors ? "Continuer de s'interroger et d'interroger"...
Isabelle Morizet : avec Brigitte Bardot (REDIFF)
Un entretien d'une heure avec un invité, pour faire tomber le masque et révéler les milles facettes de sa personnalité. Au fil de la conversation, Isabelle Morizet recueille les confidences et ...
« Gamine, je ne rêvais pas d’être actrice mais danseuse étoile. Je voulais acheter une ferme pour y soigner des animaux malades. »
Elle adopte un âne pendant « Les bijoutiers », un canard et un chien pendant « Viva Maria ! », une chèvre pendant « Colinot » et vit au milieu d’une véritable arche de Noé. Découvrant l’horreur des abattoirs, elle milite auprès de Roger Frey, ministre de l’Intérieur, pour le pistolet électrique. Le pays découvre la plus célèbre des stars de la planète en larmes, réclamant moins de cruauté à l’encontre des animaux.
Brigitte déclare qu’elle a certes porté de la fourrure, mais qu’elle était conne et qu’elle cesse de manger les animaux, bourrés de toxines, pour ne pas digérer leur agonie. D’autres horreurs l’écœurent : chasse, vivisection, expérimentations, corrida, gavage des oies et des canards, toutes les formes d’abattage, massacres, présence d’animaux dans les zoos et les cirques.
Au firmament de sa beauté et de sa célébrité, comprenant confusément qu’il faut savoir se retirer à temps et surtout désireuse de venir en aide à la détresse animale, elle choisit d’arrêter le métier. Passant devant une glace lors du tournage de « Colinot trousse-chemise » à Sarlat, elle ne rit pas de se voir si belle en ce miroir. Se trouvant ridicule en costume de châtelaine moyenâgeuse, en une seconde elle choisit de décrocher. « Je me suis vue, je n’étais plus ce que j’étais. J’ai pensé que cela suffisait. » Se tournant vers son agent et amie Olga Horstig, elle lui enjoint de ne plus accepter aucun scénario. C’est son dernier film. En 1973. A la veille de ses 40 ans. Elle se lance dans la protection animale en créant une fondation qui porte son nom, rapidement reconnue d’utilité publique.